Association de cultures : itinéraire technique du pois
Associer les espèces : pari gagnant sur le plan agronomique
Cultures à destination de l’alimentation
Chez Agri Obtentions, nous mettons en lumière l’efficacité des associations de cultures, une
pratique agronomique qui s’est avérée bénéfique tant pour la valorisation des cultures que
pour leur rôle stratégique dans la rotation culturale. L’association de cultures, une technique exigeant un savoir-faire précis, gagne en popularité avec l’augmentation des demandes en biométhane et en fourrage précoce. Elles attirent ainsi un nombre croissant d’agriculteurs vers cette méthode innovante.
En associant les cultures, les agriculteurs visent une production accrue de biomasse, en
matière sèche comme en matière azotée, par hectare. Ils favorisent donc des combinaisons
telles que triticales / avoines / pois fourragers , ou encore orge / protéagineux. La sélection de la variété appropriée est déterminante, surtout pour contrer la verse avant la récolte.
Cultures à destination de l’alimentation animale
Contrer la verse avant la récolte est l’un des aspects cruciaux pour les cultures destinées à l’alimentation animale. L’importance doit principalement être accordée aux associations riches en nutriments, comme les céréales associées aux légumineuses.
Les agriculteurs, en quête de précocité, peuvent ainsi optimiser le pâturage sur couverts
temporaires ou planifier l’implantation de cultures dérobées telles que le soja ou le sarrasin.
L’association de cultures pour sécuriser les productions
Dans le cadre de l’agriculture biologique, Agri-Obtentions promeut l’association de cultures céréales et légumineuses pour augmenter la teneur en protéines des céréales, une qualité clé souvent limitée dans les pratiques biologiques.
L’implantation conjointe de céréales et de légumineuses diminue la densité des céréales. Cela permet de réduire l’effet de dilution de l’azote qui est alors mieux converti en protéines. A long terme, les légumineuses fixent l’azote atmosphérique, et permettent de réduire les fertilisants externes au cours de la rotation culturale.
L’association de cultures améliore également la couverture du sol et entrave la croissance des mauvaises herbes. Elle garantit ainsi la stabilité de la production, avec des niveaux élevés de protéines en agriculture biologique et augmente la production de deux cultures commercialisables.
Ces associations sont de réelles stratégies de sécurisation des récoltes en bio, et s’ajustent aux variations de la disponibilité de l’azote et de l’eau.
Dans un environnement où l’azote est limité, les légumineuses prédominent, tandis que les céréales s’avèrent plus robustes sous stress hydrique.
Cela démontre l’adaptabilité et la résilience de ces systèmes associatifs.
Bien soigner l’implantation des espèces associées
Le choix des espèces et des variétés ne s’improvise pas. Il doit être optimisé en fonction des débouchés et des objectifs que l’on se fixe (rendement, précocité, plante compagne…).
L’autre prérequis qui conditionne la réussite de son association de cultures, c’est l’implantation. Les différentes espèces n’ont pas les mêmes exigences.
« On préconise de semer les céréales à 2 ou 3 cm de profondeur et les protéagineux entre 5 et 10 cm »
Grâce aux semoirs à céréales nouvelle génération, semer 2 espèces devient facile. Equipés d’une distribution pneumatique ainsi que d’une double trémie avec une cloison amovible, ils permettent de maîtriser l’implantation simultanée de deux espèces. Ainsi, les espèces seront disposées rang par rang avec une différence de profondeur et de densité selon les lignes de semis.
Ces nouvelles générations de semoir sont également adaptées à l’implantation de « plante compagne » comme l’exemple du colza et de la féverole avec un très petit PMG.
Ces derniers types d’association de cultures peuvent avoir plusieurs fonctions, comme contrôler les adventices et les insectes, effets tuteur, disponibilité en azote…